28/02/2015

Pinar Selek, Parce qu’ils sont arméniens, Editions Liana Lévi


Mon article pour www.toutelaculture.com :

http://toutelaculture.com/livres/essais/parce-quils-sont-armeniens-de-pinar-selek-une-voix-turque-au-chevet-des-minorites-du-pays/





« PARCE QU’ILS SONT ARMÉNIENS »


DE PINAR SELEK : 

UNE VOIX TURQUE AU CHEVET DES 

MINORITÉS DU PAYS



28 février 2015 Par Melissa Chemam

Essai rare et donc notable, ce bref livre mêle témoignages très personnels, récits de tabous et réflexions engagées sur la question de la non reconnaissance du génocide arménien par les autorités d’Ankara mais aussi sur l’oppression contre toutes les minorités et les voix pro-démocratiques, problématiques qui se sont désormais rencontrées pour s’allier en Turquie.

Note de la rédaction : 

pinar selek - parce quils sont armeniens« Témoigner est une responsabilité », écrit Pinar Selek dans l’avant-propos de livre, « témoigner avec les mots du cœur, en étant maître de sa parole ». Elle cite un conte qu’elle a écrit quelques années plus tôt, qui se conclut sur cet adage : « les mots qui sortent de la bouche entre par une oreille et sortent par l’autre. Mais les mots du cœur vont droit au cœur ».
Fille de militants de gauche turcs, devenue elle-même sociologue et militante pour les droits de ses concitoyens, qu’ils soient turcs, kurdes, hommes ou femmes, ou arméniens, Pinar Selek est une grande dame de la vie civique et intellectuelle d’Istanbul. Menacée par un procès fleuve qui la voit accusée injustement en 1998 d’avoir participé à un pseudo attentat terroriste kurde, elle est emprisonnée puis doit quitter le pays. Malgré trois acquittements, ce procès est toujours en cours et Pinar est désormais réfugiée politique en France, après avoir passée deux ans en Allemagne en 2010-12. Elle y poursuit ses recherches sur l’espace militant turc et les mouvements arméniens de la diaspora à l’ENS Lyon et ses travaux portent sur les minorités opprimées par la République turque.
Parce qu’ils sont arméniens est un essai dense, incisif, profondément touchant, imprégné des souvenirs de Pinar Selek, de son enfance dans une école qui n’hésite pas à recourir à la propagande pour masquer les crimes du passé et accusés les minorités chrétiennes de vouloir nuit à la nation, à ses jeunes années de militantisme, pendant lesquels elle rencontre enfin les premiers Arméniens révoltés qu’elle cherchait malgré les discours officiels et la peur ambiantes. Elle, dont le père a longtemps été emprisonné pour des raisons politiques, découvre le passé de sa voisine, Mme Talin, survivante du génocide qui lui fait découvrir l’expression « rebuts de l’épée », ces minorités témoignant des atrocités et crimes non reconnus dont la présence dérange encore les autorités.
Elle fait la connaissance du militant, lui aussi rescapé de 1915, Nisan Amca puis du journaliste Hrant Dink, premiers activistes à refuser de se terrer dans le silence. Mais Hrant est assassiné le 19 janvier 2007.
« Je travaille sur la questions des rapports de domination d’où ma réflexion sur les opprimés en Turquie, et je suis féministe, antimilitariste, antinationaliste », explique-t-elle, « et je constate de grands progrès contre la propagande par rapport aux années 1980 où mon père était emprisonné, mais aussi depuis mon départ. L’espace militant s’est transformé et les manifestations de Taksim ne sont pas tombées du ciel ; les années 2000 ont constitué un tournant pour les revendications sociales ainsi que les demandes de reconnaissance du génocide. Les Turcs ont pris conscience que ces revendications devaient être entendues ».
Un nouveau mouvement arménien a ainsi émergé après 2007, qui donne de l’espoir à l’intellectuelle, autour de la revue Agos mais aussi de nouveaux mouvements politiques, « et il est possible désormais de parler du génocide ».
Cet essai déchirant s’achève ainsi sur une note d’espoir. « Que devient-on lorsqu’on oublie? On s’habitue au mal », prévenait Pinar Selek dans le chapitre 3. « Travailler sur les questions kurde et arménienne m’a fait comprendre que je franchissais une ligne rouge », conclut elle dans le 16e. « Mais j’aime les lignes rouges. Elle te montrent que tu es sur le bon chemin ».

Pinar Selek, Parce qu’ils sont arméniensEditions Liana Lévi, 96 p;, 10 euros. Sortie le 5 février 2014.

visuel : couverture du livre
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27/02/2015

Bristol défie la livre sterling


My first article on Bristol 2015, in French for RFI / Mon premier article sur Bristol :


UNION EUROPÉENNE ROYAUME-UNI ENVIRONNEMENT

Transition verte: la livre de Bristol défie la livre sterling


mediaLa ferme urbaine de Saint Werburgh, au nord au quartier de Saint Paul à BristolBristol est capitale européenne de l’environnement en 2015.RFI/Mélissa Chemam
Méconnu en Europe, le dynamisme des Bristoliens en matière de vivre ensemble a permis la création il y a deux ans et demi d’une monnaie locale : la «Bristol Pound» - qui fête cette année son troisième anniversaire en plein «Green Bristol». Après Nantes en 2013 et Copenhague en 2014, Bristol a en effet été élue «capitale européenne de l’environnement 2015».










Entre Stokes Croft, une rue populaire du quartier de Saint-Paul connue depuis des décennies pour sa foisonnante culture caribéenne et ses graffiti de Banksy, et Cheltenham Road menant au quartier des boutiques indépendantes, se trouve cette agence de « Credit Union », un système de services financiers qui se veut éthique et qui fonctionne parallèlement aux banques, sans elles, pour mieux aider notamment les populations les moins aisées de la ville. Dans ses bureaux, les Bristoliens peuvent acquérir leurs livres locales, les « Bristol Pounds ».
Derrière le comptoir, trois femmes s’affairent à recevoir les clients, qui utilisent la Bristol Pound pour différentes raisons : consommation locale, activités commerciales, crédits peu couteux, etc. Dans un pays où la livre sterling est une institution aussi défendue que la Couronne elle-même, l’initiative de Bristol apparaît comme une mini-révolution.
Une certaine vision de l’économie
« Je me souviens que quand le projet a été lancé, il y a plus de deux ans, à Londres, le scepticisme régnait », raconte Ben Godwin, gérant du café-restaurant The Canteen, situé dans la Hamilton House, sur Stokes Croft, et qui accueille aussi de nombreuses activités et organisations locales de Bristol.
« Les débats étaient nombreux et beaucoup de gens prédisaient que la monnaie locale ne marcherait pas. Mais aujourd’hui, le système grandit au contraire. Ici par exemple, nous faisons plus de 10 % de nos additions en livres de Bristol, nous payons une partie des salaires avec et nous travaillons avec des partenaires commerciaux qui l’utilisent aussi »...
L’idée est de favoriser une certaine vision de l’économie, plus locale, plus éthique, moins financière, selon Ben. « L’envie de soutenir notre économie locale est très importante à Bristol, depuis longtemps. Nous, nous sommes un commerce indépendant et on veut garantir une certaine qualité de produits et l’origine de leur production », ajoute-t-il alors que son restaurant se remplit pour le déjeuner.
Une idée lancée par cinq ou six personnes
Dans le quartier, les boutiques et cafés qui utilisent la Bristol Pound sont nombreux : comme le Café Kino, un peu plus haut, et les magasins indépendants de Gloucester Road, plus au Nord, mais aussi en centre-ville, comme dans la Co-LAB, boutique indépendante qui vend des objets d’art et des vêtements de créateurs. Ces boutiques arborent fièrement l’écusson « We use the Bristol Pound » sur leurs fenêtres ou pour les connaisseurs, un simple .
L’idée a été lancée par cinq ou six personnes, à l’origine au sein du groupe « Transition Bristol », et le projet a été porté pendant des années par Chris Sunderland, qui le dirige à présent avec Ciaran Mundy. Pour ce dernier, organisateur en chef du projet Bristol Pound, l’utilisation de cette monnaie fonctionne parce qu’une part de la population veut changer les structures de l’économie pour changer son quotidien. Et que les banques sont au centre de ce système.
« La livre locale fonctionne parce qu’elle permet d’acheter des produits locaux, ce qui garantit une diminution des recours aux transports, par exemple. Et parce qu’elles encouragent les commerçants d’ici, elle donne confiance. Les paiements enBristol Pound peuvent d’ailleurs s’effectuer en ligne, et nos billets ont été créés par des artistes de la ville, pour nous représenter ».
Bientôt trois ans déjà
Pour célébrer les trois ans de la monnaie en septembre prochain, l’organisation a d’ailleurs décidé de lancer un concours ouvert aux artistes et citoyens de Bristol pour re-designer les billets de la monnaie. Une compétition et un événement qui font partie des rendez-vous attendus de « Green Bristol 2015 ».
Pour Darren Hall, membre du « Green Party » à Bristol et manager de la campagne qui a mené Bristol à devenir capitale de l’environnement après Nantes en 2013 et Copenhague en 2014, la Bristol Pound joue un rôle-clé dans la logique « despite the system » de Bristol, son côté rebelle et à contre-courant.
« Aujourd’hui, plus d’un million de livres de Bristol circulent en ville, personne n’y croyait dans le reste de l’Angleterre », explique-t-il dynamique et souriant, dans son bureau qui surplombe le Harbourside, le port fluvial du centre ville. « Et nous pensons atteindre les 5 millions d’ici la fin de l’année ». Un petit bout de rêve devenu réalité.
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Theatre in Bristol



'Fish Can't Swim Backwards' at Cafe Kino By Bellow Theatre27Feb28Feb

Venue: Cafe Kino
Performance Time: 20:00
Performance Duration: 1:00
Full Price: £4.00
27th/28th February 
  • Fish_gallery

‘It made me feel like, like if I turned round I might catch myself right back at the beginning.’
Annie will tell you she’s fine, but she can’t quite get her story straight. One day she finds herself sitting on a cliff top and she’s not quite sure how she got there. Still, it’s only when she gets a phone call to say everything’s going back to normal she realises that she’s standing on the edge.

Filled with stories of first love, fresh starts, and fish, Bellow Theatre bring a new one woman show to Cafe Kino.

Tickets £4
www.eventbrite.com/e/fish-cant-swim-backwards-tickets-15129926016

Doors open at 8.00, approx run time 1hr.

Gmail: bellowtheatre@gmail.com
Facebook: www.facebook.com/bellowtheatre
Twitter: @bellowtheatre
Website: https://bellowtheatre.wordpress.com/
Venue:
Cafe Kino
108 Stokes Croft
Bristol
BS1 3RU
South West

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26/02/2015

ARMENIE / TURQUIE - LIVRE : PARCE QU'ILS SONT ARMENIENS de Pinar Selek (éd. Liana Lévi)


PARCE QU'ILS SONT ARMENIENS

de Pinar Selek

Editions Liana Lévi

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"Témoigner est une responsabilité", écrit Pinar Selek dans l'avant-propos du livre, "témoigner avec les mots du coeur, en étant maître de sa parole".  



"Que devient-on lorsqu'on oublie? On s'habitue au mal", prévient-elle dans le chapitre 3.

Pinar Selek est à la Maison des Métallos ce jeudi 26 février 2015 à 20h :

26 février

PINAR-SELEK.JPG


PARCE QU'ILS SONT ARMÉNIENS

Pinar Selek
2015 marque le centenaire du génocide arménien. Une page noire de l’Histoire turque, toujours controversée, toujours taboue. Quel regard peut porter sur cette communauté une Turque née dans les années 70 ? Pinar Selek répond par Parce qu’ils sont arméniens, récit publié aux éditions Liana Levi.
En partenariat avec les éditions Liana Levi, nous proposons une lecture d’extraits par Marie-Christine Barrault suivie d’une rencontre avec Pinar Selek et Gaïdz Minassian, journaliste auMonde, animée par Isabelle Leclerc de la librairie L’Imagigraphe

Lien : http://www.maisondesmetallos.org/2014/12/16/parce-qu-ils-sont-armeniens

  • jeudi 26 février → 20h
    entrée libre, réservation conseillée
    en partenariat avec les éditions Liana Levi

2015 marque le centenaire du génocide arménien. Une page noire de l’Histoire turque, toujours controversée, toujours taboue. Quel regard peut porter sur cette communauté une Turque née dans les années 70 ? Pinar Selek répond par Parce qu’ils sont arméniens, récit publié aux éditions Liana Levi. Tissé de ses souvenirs, observations et rencontres, c’est un témoignage sensible et polémique de la part d’une femme engagée. Sociologue, ses travaux portent sur les minorités opprimées par la République turque. En 1998, débute pour elle un invraisemblable cauchemar judiciaire. Elle est injustement accusée d’avoir participé à un soi-disant attentat terroriste kurde. Malgré trois acquittements, le procès est toujours en cours. Réfugiée politique en France, Pinar Selek mène des recherches sur l’espace militant turc et les mouvements arméniens de la diaspora à l’ENS Lyon.
 
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Je serai de mon côté à Istanbul du 1er au 8 mars en reportage sur ces problématiques.

More soon.

25/02/2015

The ISS on the ICC and Africa / Palestine



ISS Seminar
Out of Africa? Palestine, Israel and the ICC
 
This event will be webcast live. To access the webcast visit the ISS homepage on 10 March 2015 from 10h15.
The decision by the International Criminal Court (ICC) prosecutor to examine the situation in Palestine could lead to investigations and prosecutions of those allegedly most responsible for international crimes committed in the Israeli-Palestinian conflict. The ICC has been criticised for focusing only on Africa, and this decision shifts the court's focus beyond the continent. Important questions need to be asked about the process. Palestine's statehood is still being contested by Israel and other countries - what impact might this have on the ICC's work? The court's investigation could implicate both Israelis and Palestinians - what effects will this have on efforts to resolve the conflict?
Meanwhile, Israel has reportedly been lobbying like-minded states to withdraw financial support to the ICC. Although this drive hasn't gained much traction, it could jeopardise efforts to seek justice in the Israeli-Palestinian conflict.
This seminar will explore the practical, legal and political implications of the Palestinian referral. It will also consider the impact on African perceptions of the ICC in light of the strained relationship between the ICC and the African Union.
 
DATE:10 March 2015
TIME:Registration at 10h00
Seminar from 10h30 - 13h00
VENUE:Conference room, ISS Pretoria, Block C, Brooklyn Court, 361 Veale Street,map
 
Chair:Ottilia Maunganidze, Researcher, Transnational Threats and International Crime division & Office of the Managing Director, ISS Pretoria
Speakers:
  • Max du Plessis, ISS Associate and Associate Professor, University of Kwa-Zulu Natal
  • Dire Tladi, Professor, University of Pretoria
  • Kelly-Jo Bluen, Project Leader, Institute for Justice and Reconciliation
 
This seminar is made possible with funding from the governments of the Netherlands and Norway. The ISS is grateful for support from the members of the ISS Partnership Forum: the governments of Australia, Canada, Denmark, Finland, Japan, Netherlands, Norway, Sweden and the USA.

THE "UK GOLD" TONIGHT - AND STREAM TO THE SOUNDTRACK



UK Uncut EXCLUSIVE: 

Stream the UK Gold score



UK Uncut is very proud to host the score of critically acclaimed documentary UK Gold, composed by Thom Yorke & 3D (Massive Attack) – also featuring Jonny Greenwood (Radiohead) & Euan Dickinson.

Link to the music: 

https://soundcloud.com/ukgoldfilm/sets/uk-gold-soundtrack




The UK Gold is essential viewing. An in-depth investigation of the tax avoidance industry in the UK, The UK Gold tackles tax dodging corporations and government complicity so directly that both BBC and Channel 4 refused to run it. It is, they claimed, ‘too controversial’.
The film is directed by Mark Donne. It airs on 25th February 2015 at 8pm on London Live / Freeview 8 / Sky 117 / Virgin 159 / YouView 8. It’s also available nationwide via HD live-stream at London Live.
Link: http://www.ukuncut.org.uk/tax-dodging-is-theft/


“Now is the time to reveal the revolving doors between government and the City that has bred lies and corruption for so long, siphoning money through our tax havens for the global super rich, while now preaching that we the people must pay our taxes and suffer austerity. Just who does our government work for?”
- Thom Yorke

It’s time to get angry. It’s time to get organised.

Join UK Uncut on the 21st of March for a creative, family-friendly and fun national day of action against the tax thieves and cuts to public services. More details coming soon. See you on the streets.
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Who are UK Uncut?


UK Uncut is a grassroots movement taking action to highlight alternatives to the government's spending cuts.

Read more about the movement >>>>


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Link to London Live's website:

http://www.londonlive.co.uk/programmes/uk-gold
Narrated by Dominic West, with a soundtrack by Thom Yorke and Robert del Naja, a documentary examining Britain's status as a tax haven for large corporations and the wealthy.

23/02/2015

LONDON : BERTHA DOCHOUSE OPENS A NEW CENTRE FOR DOCUMENTARY FILM



BERTHA DOCHOUSE – A NEW CENTRE FOR DOCUMENTARY FILM


Friday 27th March, 2015 at 2:50pm
OPENING 27th MARCH

The UK's first cinema devoted to documentary opens on Friday 27th March, showing the very best films full-time and year round, housed within the new Curzon Bloomsbury (formerly the Renoir).

Experience the world through the eyes of its greatest filmmakers and revel in the art of documentary at Bertha DocHouse. We'll bring the auteurs, the rule breakers, the artists and the investigators to the big screen.
Within the brand new Curzon Bloomsbury, Bertha DocHouse is the first cinema screen in the UK dedicated exclusively to documentaries. This unique space in the heart of London will be a vibrant hub of UK and international activity. From DocHouse Thursdays to hands-on workshops, showcase previews and intimate Q&As, you'll find a jam-packed daily programme of screenings and events to intrigue, inform and entertain.
Here's what to look forward to
• The Bertha DocHouse screen will be open every day, showing an exciting programme of documentaries from the UK and across the world.
• Our Flagship DocHouse Thursdays strand of special previews and premieres will continue in the main 150-seat screen at Curzon Bloomsbury.
Programme highlights include:
27 March: UK Premiere THE FORECASTER: Jaw-dropping profile of renegade financial wizard Martin Armstrong.
29 March: UK Premiere PIXADORES: Sao Paulo's adrenalin-junkie street artists breaking all the rules in Berlin.
2 April: LFF 2014 favourite WAITING FOR AUGUST: Compelling portrait of courageous Romanian teenager Georgiana, caring for her 6 siblings when their mother emigrates to Italy to find work.

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• The screen will be programmed independently by DocHouse, building on our experience of showing the very best docs from around the world in London cinemas for over a decade.
• The programme will include a vibrant, cross-genre mix of docs on the UK release calendar, as well as titles without distribution, festival favourites and a strong programme of themed seasons and rep screenings through the year.
• The new Bertha DocHouse screen, with its own lounge and bar, is set to become a much-used hub for documentary in the UK: championing docs, featuring special events & Q&As, building audiences, fostering new talent, partnering with other organisations and festivals (collaborations are already underway with The Tate, Sheffield Doc Fest, Storyville, Open City Doc Fest, and the London College of Communication), and celebrating the depth and breadth of the form.
Bertha DocHouse and Curzon Bloomsbury will open March 27th 2015. Watch this space for the latest news and information about the programme!

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Mon reportage au concert de Tricky pour Toute la Culture


Lien vers le site : http://toutelaculture.com/musique/pop-rock/interview-lenfant-de-bristol-tricky-retrouve-paris-avant-de-senvoler-pour-berlin/

[INTERVIEW] L’ENFANT DE BRISTOL TRICKY RETROUVE PARIS AVANT DE S’ENVOLER POUR BERLIN


Tricky était de retour à Paris vendredi, au Bataclan, dans le cadre de la tournée européenne suivant la sortie de son album « Adrian Thaws », de son vrai nom. Un album de la maturité pour l’artiste qui se dit plus serein, est revenu sur les traces de ses jeunes années à Bristol et va notamment enregistrer avec DJ Milo qu’il a connu à la fin des années 1990 avec le Wild Bunch devenu Massive Attack. Rencontre.

23 février 2015 Par Melissa Chemam 



Il se dit plus épanoui, apaisé, et plus libre aussi, car il est à la tête de son propre label, False Idols, basé à Londres, comme lui. Après avoir vécu des années à Paris, puis à New York, Tricky est rentré en Angleterre et cela lui va bien.
Le « Tricky Kid » de Bristol, qui a la réputation de détester les interviews, a mis en pratique sa nouvelle sagesse, semble-t-il. Rendez-vous au bataclan, Paris 11ème, et la star s’installe à la terrasse du café malgré la pluie et le trafic d’enfer. Il sort une cigarette, commande du miel à mettre dans son café et sympathise avec un fan qui lui montre les tatouages qu’il a sur son bras en hommage : « Tricky = Adrian Thaws », et un peu plus loin, « Robert Del Naja » aka 3D et « Massive Attack ». Pourtant, si le groupe devenu légendaire de Bristol a lancé Tricky avec une collaboration inoubliable sur leur premier album ‘Blue Lines’, Tricky n’aime pas parler de ses anciens meilleurs amis. « Quand je vais à Bristol, je retourne dans mon quartier, Knowle West (au sud-est de Bristol, ndlr), mais je ne vois pas Massive Attack, non ». Le Kid turbulent de l’une des villes les plus créatives d’Angleterre a pourtant longtemps été colocataire avec 3D et a même enregistré deux morceaux avec lui à Paris, en 2013, dont les fans attendent avec impatience de savoir lequel des deux va le sortir sur son prochain album…
Bête de scène

Enthousiaste, souriant, détendu, Tricky se prête au jeu de l’interview et reconnaît que ce dernier album lui a permis de revenir sur lui-même. D’ailleurs il porte son nom, Adrian Thaws, comme son premier disque portait celui de sa mère, Maxinquaye, qu’il a perdu tout jeune enfant.
« J’ai fait un tour complet. A mes débuts, j’avais une totale liberté, et mon premier album portait le nom de ma mère, Maxinquaye. Elle a donné naissance à Adrian Thaws, et voilà je suis là de nouveau. Et je me sens mieux. J’ai mon propre label. Sur mon premier disque j’ai travaillé avec Island Records et Chris Blackwell et dès le début ils me laissaient faire ce que je voulais, ce n’était pas un commerce. Mais quand je l’ai quitté les choses ont changé ; je dois gérer des gens qui veulent vendre des disques et ça ce n’est pas mon travail, moi mon travail est de faire un album. Aujourd’hui, je pense qu’avec mon propre label, je n’ai plus de pression. Si je suis diffusé à la radio, tant mieux, mais sinon, je fais quand même ce que je veux ».
Même s’il a la réputation d’être difficile sur scène, il dit toujours adorer les tournées. Il aime produire ses albums rapidement – petite pique aux meilleurs ennemis de Massive Attack qui ont pris jusqu’à 6 ans de travail entre deux albums ou encore Portishead, également de Bristol, qui n’ont produit que trois disques en 25 ans.
« La scène pour moi c’est comme un match de boxe, par exemple quand un type dans le public me demande ’plus !’ ou ‘encore !’, ça me donne envie de ne rien faire ; si on me demande de faire quelque chose, cela me donne envie de faire le contraire. Je déteste qu’on me dise ce que je dois faire. Donc la scène est un défi, elle demande de la discipline. Etre en tournée, c’est un test, et c’est bien, comme on doit voyager dans plusieurs vivre, il faut apprendre à y survivre ; et cela vous fait voir de nombreuses choses, des cultures différentes, et c’est différents de voir comme les gens sont différents, c’est très intéressant».
Paris, « second home »

Paris c’est aussi un choix particulier pour achever cette tournée, car l’artiste y a été en résidence au 104 et y a vécu pendant plus de 5 ans.
« Paris, c’est un deuxième chez moi. Je suis en tournée depuis 4 semaines, partout, je me suis senti étranger, mais ici c’est comme chez moi. J’ai vécu ici, si je cherche une chose, je sais où la trouver. Ce que j’aime ? C’est un peu chaotique, et il y a toutes ces cultures différentes, arabes, africaines, et on peut aller d’un quartier à un autre et tout change. J’ai vécu dans plusieurs quartiers mais j’ai adoré la rue La Chapelle : avec son mélange de cultures, et cette vibration. Le 19ème est aussi un chouette quartier, j’y ai rencontré plein de jeunes du quartier, où toutes ces cultures fusionnent. Bien sûr, la vie noctambule parisienne est devenu très ennuyeuse mais pour rester s’asseoir, prendre un café, regarder les gens, j’adore observer les gens, alors Paris est le lieu idéal ».
A Bristol en tout cas, Tricky est loin d’être oublié. Les plus jeunes musiciens comme Kahn et son collectif de DJs Young Echo disent avoir grandi en l’écoutant, tout comme Massive Attack, et ces derniers n’ont que des mots tendres pour parler de leur ancien compagnon de studio et de bons souvenirs.
Le Bataclan est pour ses fans une petite salle qui donne l’occasion de voir Tricky dans l’intimité. La salle s’est en tout cas vite remplie dès 19h30, et des fidèles de trois générations espéraient voir le musicien au mieux de sa forme. Certes, il n’est pas venu à Paris depuis longtemps mais a aussi la réputation de ne pas toujours beaucoup donné sur scène. Enfin, cela dépend des concerts, disent certains. Mais ce vendredi soir, ils n’ont pas été déçus.
Les fans ne sont donc pas déçus, loin de là, même si le concert s’est en grande partie déroulé… dans le noir. Un jeu d’ombres et de lumières qui ressemble parfaitement à Tricky!
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Film : "Les Jours d'avant" de Karim Moussaoui


Paris, Barbès, Louxor : magnifique découverte grâce à notre cinéma du quartier, "Les Jours d'avant" de Karim Moussaoui.



Trop difficile pour moi d'en dire plus moi-même...


Présentation :

Dans une cité du sud d’Alger, au milieu des années 1990, Djaber et Yamina sont voisins mais ne se connaissent pas. Pour l’un comme pour l’autre, il est si difficile de se rencontrer entre filles et garçons qu’ils ont presque cessé d’y croire. En quelques jours pourtant ce qui n’était jusque là qu’une violence sourde et lointaine éclate devant eux, modifiant à jamais leurs destins.


La bande annonce :


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Quelques infos sur le site de RFI :


CINÉMA ALGÉRIE PLUS AFRIQUE 

«Les Jours d’avant», la fracture de la société algérienne


media«Les Jours d’avant», de Karim Moussaoui.D.R.
Karim Moussaoui revient sur l’Algérie des années de plomb, la décennie noire des années 1990, vues par deux adolescents. « Les Jours d’avant » a reçu le Grand prix du jury et le Prix de la meilleure actrice au Festival Premiers plans d’Angers. Ce premier film, juste et sensible, sort ce mercredi 4 février en salles.







Dans une cité non loin d’Alger, Djaber et Yamina, deux adolescents, se croisent, s’observent, se frôlent. Yamina est belle comme le jour et une histoire d’amour pourrait prendre forme, mais nous sommes en Algérie, au milieu des années 1990, et la violence commence à éclater autour d’eux. Il y a aussi la société, la tradition, les interdits… La vie est morne dans cette cité où les garçons errent désœuvrés. Un jour, un ami de Djaber organise une fête. Yamina fait le mur pour se rendre en cachette à cette boum, terrorisée à l’idée que son père, policier, puisse la découvrir.
Karim Moussaoui restitue la violence des années de plomb en évitant les pièges du cinéma militant. Tout passe ici par les regards, furtifs, effrayés, que se jettent Djaber et Yamina. Les Jours d’avant est un film en deux parties : l’une raconte l’histoire telle que le garçon l’a vécue, l’autre donne le point de vue de la fille. Deux points de vue irréconciliables comme si cette fracture inscrivait au cœur même du film celle de la société algérienne tout entière.
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Allez-y!