11/11/2014

Procès de Jean-Pierre Bemba - en direct de La Haye

Arrivée aux Pays-Bas cet après-midi, rappel des fait du procès...

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Mardi 11 novembre, 17h50, La Haye

 Ce mercredi (12 nov.) débutent à La Haye les plaidoiries et réquisitoires finaux dans le procès de l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre devant la Cour pénale internationale. Ils dureront jusqu'à demain (jeudi 13 novembre). Les crimes jugés auraient été commis en Centrafrique en 2002/03 et l'accusé a été arrêté en 2008, ce qui fait de ce procès l'un des premiers de la CPI (le 3e exactement) et l'un des plus longs... souvent critiqué. 

Sur place à La Haye, précisions de Mélissa Chemam.

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Enfin la dernière ligne droite. Pour les victimes et leurs proches, ces dernières plaidoiries et réquisitoires ne peuvent être qu’un soulagement, douze ans après les faits ; pour les proches de Jean-Pierre Bemba et membres de son parti, le MLC, c’est la fin d’un procès fleuve entamé le 22 novembre 2010, après l’arrestation du sénateur congolais le 24 mai 2008 à Bruxelles et l’audience de confirmation des charges en juin 2009.

Cinq charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité sont retenus contre Jean-Pierre Bemba, dont meurtres, viols et pillages, commis par les troupes de son mouvement rebelle - plus de 1500 hommes - venues de RDC soutenir le président centrafricain Ange-Félix Patassé en Centrafrique, face aux troupes du mouvement de François Bozizé, entre octobre 2002 et mars 2003.

« Jean-Pierre Bemba a utilisé une armée entière comme instrument pour violer, piller et tuer des civils en Centrafrique », avait déclaré après la confirmation des charges le procureur de l’époque, Luis Moreno Ocampo.

Ouvert plus de 7 ans après les faits, impliquant 40 témoignages de victimes, et terni par l’arrestation d’avocats et conseilleurs de Jean-Pierre Bemba fin 2013 pour tentative de subordination de témoins, ce procès a valeur d’exemple à plusieurs niveaux : d’abord pour les victimes de viol comme crime de guerre, ensuite parce que l’opposant congolais est une figure politique majeure, puis parce que plus de 750 demandes de participation de victimes ont été acceptées, représentants 2500 victimes via 40 témoins, enfin parce qu’il s’agit du premier procès de la CPI jugeant les crimes d’un militaire commis dans un pays voisin.

Jean-Pierre Bemba encourt une peine de prison pouvant aller jusqu’à 30 ans voire une condamnation à la perpétuité si l’extrême gravité des crimes commis était reconnue. Le jugement sera prononcé « en temps voulu », selon la CPI, de toute évidence pas avant 2015.

Mélissa Chemam, La Haye, Rfi.


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Le 4 novembre dernier, la Chambre de première instance III de la Cour pénale internationale (CPI) a programmé ces déclarations orales en clôture du procès dans l'affaire Le Procureur c. Jean-Pierre Bemba Gombo les 12 et 13 novembre 2014 (de 09h30 à 16h00 heure locale de La Haye).
L'Accusation et la Défense auront environ trois heures chacune et le Représentant légal des victimes une heure et demie pour présenter leurs conclusions finales. Suite à ces déclarations en clôture, les juges commenceront leurs délibérations et le jugement sera prononcé « en temps voulu », selon la CPI.
 

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