09/09/2014

'NOUS NE SOMMES PAS SEULS AU MONDE' - THEATRE - FESTIVAL


NOUS NE SOMMES PAS SEULS AU MONDE

Cie Babel - Élise Chatauret


Le texte vient du vécu. Il va sans doute.
Un homme, "noir", une femme, bretonne, ont eu un enfant, et cette voix de l'enfant nous accueille.

Qu'est-ce qu'être métisse? Voilà l'interrogation existentielle autour de laquelle ces voix gravitent. Sur une petite scène tapie de blanc, entourée des rangées de chaises des spectateurs de part et d'autres, les deux acteurs nous font entendre le doute qui nait du questionnement identitaire et l'absence de la langue maternelle.

Tout commence avec un aveu : celui de l'homme. Noir, enfant, chez lui, il comprend un jour qu'il est différent. Il rêve de bibliothèques, il lit des heures, il demande un dictionnaire pour ses dix ans. Et surtout il comprend un matin que le monde appartient aux "blancs". Sa famille constate que "les blancs l'ont pris". Et il partira. 

De cette union entre un Africain et une Bretonne nait une petite fille que le père n'arrive pas à aimer, et dont la grand-mère bretonnante ne connaitra pas l'existence. 

Elise Chatauret présente ici un texte d'une finesse et d'une justesse troublante sur le vacillement de l'identité dans le regard de l'autre et dans la quête d'amour. 

Car sans "la langue, la langue maternelle", reconnait l'homme, comment dire "je t'aime" à son propre enfant"? 

Il reste deux soirs pour saisir ce moment de poésie à l'émotion pure.

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avec Hélène Avice et Boubacar Samb

lun 8 sep 14 mer 10 sep 14
lundi 8 sept. à 18 h et 21 h, mardi 9 sept. à 19 h et 22 h 15, mercredi 10 sept. à 19 h et 22 h 15
Durée : 55 minutes



© Élodie Ratsimbazafy



  • L’auteure et metteure en scène Élise Chatauret raconte une histoire d’amour entre une femme blanche et un homme noir, inspirée du récit de vie d’une jeune femme d’origine sénégalaise. Sur scène, ce couple raconte le sentiment d’étrangeté, le regard porté par l’autre et sur l’autre. Pensant faciliter l’intégration de leur fils, le père renie sa langue et sa culture, cesse de lui parler, de le toucher, sans pour autant cesser de l’aimer. Le spectacle interroge l’exil, l’identité, la transmission, le racisme, mais avant tout une expérience de marginalité. Il évoque ce qui, en chacun de nous, est exilé et seul, incompréhensible et muet, ce qui, de notre langue intime et personnelle, peine à se transmettre.
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DANS LE CADRE DE


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UNE SEMAINE EN COMPAGNIE

Pendant Une semaine en compagnie, nous présentons trois spectacles : Nous ne sommes pas seuls au monde mis en scène par Élise Chatauret de la Cie Babel qui évoque le sentiment d'étrangeté et notre regard porté par l'autre et sur l'autre,Vivipares par le groupe LA gALERIE : pièce foutraque et délirante, drôle et politiquement incorrecte, et All the power to the people mis en scène par la Cie Les Acharnés - Mohamed Rouabhi convoquant le théâtre, la danse et le hip hop pour retracer le mouvement des Black Panthers. Fructus Ventris, Dites-moi que je rêve et La Révolution des escargots : R.A.S sont programmés au TGP - CDNde Saint-Denis.
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UNE SEMAINE EN COMPAGNIE


Expérience ? Gageure ? Folle envie ? Une semaine en compagnie, c’est un peu tout cela à la fois. Il y a quatre ans, la Maison des métallos (établissement culturel de la Ville de Paris), le TGP, le Collectif 12 de Mantes-la-Jolie et Arcadi Île-de-France (organisme associé de la région) ont rassemblé leurs énergies et leurs moyens afin de partager leur curiosité et leur appétit de créations théâtrales singulières. Une semaine en compagnie est née. Tout au long de l’année, ces quatre structures aussi diverses que complémentaires travaillent à un repérage de créations inventives et artistiquement prometteuses en marge des circuits de diffusion établis. Ainsi, Une semaine en compagnie est l’occasion de donner aux équipes qui les portent, qu’elles soient émergentes ou non, des conditions propices à la mise en valeur de leur travail. 

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