03/08/2014

Chrétiens d'Irak - appel aux soutiens pour Mossoul



Alors que la France va saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour demander la condamnation des crimes commis par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EILL), les Chrétiens se sentent particulièrement visés.

Les Assyro-chaldéens de la région de Mossoul fuient en masse...

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En France, les Assyro-chaldéens sont surtout représentés dans la commune de Sarcelles. Reportage.


Eglise chaldéenne de Saint-Thomas :


Reportage à Sarcelles avec Daniel Auguste, Antoine Yalap et Stefen Kyriakos :





A retrouver bientot dans les Matins d'Eté de France Culture :

http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-d-ete-1

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Sur France Culture :

Quel avenir pour les Chrétiens d'Irak? 4

28.07.2014 - 18:15 Ajouter à ma liste de lecture
Selon la tradition, le Calife Ummar aurait proposé au 7e siècle un pacte aux chrétiens de Syrie. Il leur garantissait la sécurité et une liberté de culte restreinte en échange de l’acquittement d’un impôt spécial, la jizyah. C’est l’invention du statut de dhimmi qui fait des gens du livre… chrétiens et juifs… des citoyens déclassés en terre d’islam, mais des citoyens quand même. Les historiens continuent de s’affronter sur l’interprétation de cette particularité administrative et sociale : preuve d’un Islam ouvert et tolérant pour les uns… signe d’intolérance pour les autres.

Si on rappelle ici ce qu’a pu être le statut de dhimmi, c’est que l’actualité en Syrie et en Irak nous replonge en plein Moyen Age, et pas dans sa version la plus éclairée. Appel à lutter contre les croisés occidentaux, établissement d’un nouveau Califat, et désormais persécution des chrétiens… les sociétés se tendent, les positions radicales se polarisent. Dernier événement en date, la prise de Mossoul par les djihadistes de l’Etat Islamique en Irak et au Levant… les chrétiens doivent payer  la jizyah, se convertir, fuir ou mourir.

Coté occidental, on assiste soit à l’indifférence, soit à la récupération politique. Désigner l’Islam radical a le mérite de la simplicité, mais la situation sur place n’a rien de simple… et tout soutien, même s’il s’exprime du bout des lèvres, attise les méfiances et n’aide pas forcément les chrétiens d’Orient. Bref difficile de savoir ce qu’il faut faire face à ce qui ressemble fortement à l’éradication d’une civilisation.
Quel avenir pour les chrétiens d’Irak ? C’est la question ce soir du Grain à Moudre d’été.


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A lire également :

« Se convertir ou mourir, le Golgotha des Chrétiens d'Orient»


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FIGAROVOX/TRIBUNE - Le député Marc Laffineur lance un cri d'alarme : l'accueil de la diaspora chaldéenne ne suffit pas, il faut agir dans l'urgence pour garantir la sécurité des Chrétiens d'Orient.


Des organisations djihadistes font peser une épée de Damoclès sur les Chrétiens d'Orient qui n'ont que pour seul choix de se convertir à l'islam, de partir ou de mourir.
Les Chrétiens d'Orient, majoritairement catholiques ou orthodoxes, dont plus de 11 millions sont installés pour l'essentiel dans les pays du Proche et du Moyen-Orient, sont menacés en Irak par des islamistes radicaux qui occupent de plus en plus le territoire.
Ils n'ont d'autres choix que de devenir musulman, de bénéficier d'une protection en contrepartie de laquelle ils


doivent s'acquitter d'un impôt, ou bien de quitter le pays.
Dans le berceau même qui a vu naître le christianisme, la messe n'a pas été célébrée dimanche dernier pour la première fois depuis 1800 ans.
Ces faits ne sont pas sans nous rappeler la prise d'otages à Bagdad suivie d'un massacre dans la cathédrale syro-catholique en 2010.
Ainsi contraints à l'exode, nombre de Chrétiens d'Irak abandonnent leur terre de naissance, laissant derrière eux leurs maisons, leurs biens, leurs souvenirs parce que confisqués par les islamistes qui considèrent que les chrétiens n'ont pas leur place dans la société.
Rappelant une époque que nous voulions révolue, une minorité religieuse, de par même son identité, fait aujourd'hui l'objet de persécutions à la fois institutionnelles, organisées, systématiques… et passées sous silence médiatique.
Force est de constater que le christianisme, opposé par erreur à la laïcité souvent mal comprise, est aujourd'hui totalement rejeté de la sphère publique. Pour autant, cela justifie-il l'immobilisme et le silence de nos pouvoirs publics face à des exactions fanatiques qui perdurent?
Alors que la communauté chrétienne en Irak est menacée depuis l'arrivée des troupes américaines en 2003 qui a nourri les sentiments anti-occidentaux, ce n'est que lundi que le gouvernement s'est dit prêt à «favoriser l'accueil» en France des Chrétiens d'Orient au titre de l'asile, le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-Moon, ayant qualifié les faits de «crime contre l'humanité» la semaine dernière. Un groupe d'études sur le sujet a par ailleurs été constitué à l'Assemblée nationale en juin dernier, se faisant l'écho de la mobilisation d'associations religieuses.
Il importe de soutenir la diaspora chaldéenne, mais on ne peut se contenter de condamner ces actes de fanatisme et d'intolérance par de simples paroles. Il faut agir dans l'urgence pour garantir la sécurité de ces Chrétiens d'Orient, car au-delà de cette situation dramatique, c'est notre propre identité laquelle trouve ses racines dans le christianisme, qui est menacée au travers de la prolifération des réseaux djihadistes dans le monde, en France notamment.

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