27/08/2014

Dernier reportage pour les Matins d'Eté 2014 de France Culture : traductrice et passeuse de livres


 Dernier reportage pour les Matins d'Eté de France Culture... L'été est toujours trop court!

Reportages matins d'été
Chronique Reportages matins d'été
du lundi au vendredi de 7h23 à 7h29
Ecoutez l'émission6 minutes

Rosie Pinhas-Delpuech, auteur, traductrice et passeuse de textes

27.08.2014 - 07:23 Ajouter à ma liste de lecture
C'est l'heure de la rentrée littéraire. En France, un tiers des romans publiés entre août et octobre sont des romans étrangers traduits, mettant en lumière le rôle des traducteurs, en particulier pour les langues dites rares. Ces découvreurs sont aussi des passeurs de textes.
Cette année, les éditeurs français se sont passionnés par des littératures de plus en plus lointaines, venues du monde arabe et de Turquie par exemple, au point de former de plus en plus de traducteurs de la langue turque.
Le Centre nationale du livre a ainsi mis en place des projets de formation exceptionnels et une Ecole de Traduction.  
Rencontre avec Rosie Pinhas-Delpuech, traductrice du turc et de l'hébreu, dd'auteurs tels Yaacov Shabtaï, Etgar Keret et Sait Kaik Abasiyanik, auteur elle-même et co-directrice de cette Ecole de Traduction Littéraire.
Un reportage de Mélissa Chemam.

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Sur Rosie Pinhas- Delpuech : 

Eléments de bibliographie : 
Anna – Une histoire française
Insomnia
Suites byzantines

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26/08/2014

Nigeria, Ghana, USA, UK... Voyageons avec Taiye Selasi et son 'Ravissement des innocents'


Et mon article sur ce meme livre pour Toute la Culture :

http://toutelaculture.com/livres/fictions/le-ravissement-des-innocents-sublime-roman-dun-retour-aux-origines-entre-afrique-et-amerique/





Sublime roman d’un retour aux origines, entre Afrique et Amérique

Un premier roman fleuve, foisonnant, qui emporte dès les premières pages au cœur de cette famille dispersée du Ghana aux Etats-Unis en passant par Londres, le Mali et le Nigeria,  ‘Le Ravissement des innocents’, ‘Ghana Must Go’ en anglais original, livre une fresque d’un style très fort, porté par une écriture à la fois moderne et poétique, un des incontournables de la rentrée littéraire.

Les quatre enfants du Docteur Sai ont tous une face exceptionnelle. Un aîné exceptionnellement doué pour la chirurgie, comme son père, Olukayode, dit Olu, deux jumeaux d’une extrême beauté comme leur mère, Kehinde et Taiwo, et une petite dernière, Sadie, qui a survécu grâce à son père à une naissance qui la condamnait, brillante étudiante, elle aussi. Une fratrie qui impose le respect, fascine par sa réussite et incarne une véritable apologie de l’immigration contemporaine américaine. Car Kweku Sai s’est installé aux Etats-Unis pour étudier la médecine et oublier son Ghana natal. Et sa sublime femme, Fola, elle Nigériane, descendante d’une riche famille dont la lignée est marquée par le personnage de la grand-mère écossaise, Maud, mais aussi de nombreux traumatismes, est d’accord avec lui. Le couple impose le respect et a tout pour nager dans le bonheur dans le froid décor des hôpitaux d’un Boston contemporain.

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Il s’en est fallu de peu, mais lorsque les quatre enfants nous sont présentés au début de ce roman qui capte par sa beauté stylistique dès les premières lignes, ils sont éparpillés, et comme leur mère Fola le ressent jusque dans son propre corps, ils cachent tous une blessure originelle, liée au départ de ce père respecté, adoré, idéalisé, c’est selon.

Le premier chapitre est en lui-même un tournant : Kweku, médecin acclamé aux Etats-Unis, est désormais retourné vivre au Ghana, et sur le seuil de sa mort. Sa vie a eu raison de sa force hors norme, qui lui a permis de surmonter des obstacles épais, et de s’extraire de la misère où il est né. Or ce matin-là, il se lèvera pour mourir. Son cœur va lâcher, et il se retrouve seul dans son jardin, sa nouvelle femme dormant profondément dans leur chambre chaude, méditant sur ses erreurs et ses manques. Des trois parties du roman, la première, intitulée ‘Le Retour’, relate à la fois les derniers instants de cet homme sorti de sa chambre trop tôt un matin, sans ses pantoufles, saisi par une crise cardiaque, et les étapes de sa vie qu’il revoit défiler, avec un art narratif rare, fin, profond, poétique, qui sublime le sens de ces événements à la fois universels (la séparation d’une famille, les relations frères – sœurs, la fin d’un amour, l’injustice et l’immigration) et particulièrement intimes, rendus dans toute leur unicité.

Une épopée familiale moderne prise dans la dualité amour / mort

Le livre s’ouvre sur une présentation des noms ghanéens et nigérians ainsi qu’un arbre généalogique, mais nul besoin de croire que cette histoire va nous perdre. Bien au contraire. Peu de romans familiaux trouvent aussi rapidement un tel sens.

Kweku, comme rattrapé par le destin de sa famille pauvre laissée derrière lui au Ghana, frappée par de nombreuses morts précoces dont celle de sa petite sœur – les  désignés « ravissements des innocents », est en effet tombé de son piédestal, victime d’une injustice professionnelle, et s’est fait renvoyer de l’hôpital devenu le pilier de sa nouvel vie d’homme. Et il ne l’a pas supporté. Alors il a fui. Sa femme, la brillante et belle Fola, qui a abandonné ses propres études de droit pour l’épauler et construire leur famille, doit alors s’occuper seule de leurs quatre merveilleux enfants.

Que ces personnages sont beaux. Doués, complexes, forts de leurs faiblesses, les quatre enfants du docteur ont – chacun à leur façon – été traversés par cette absence du père. L’aîné allait entrer à l’université quand leur père les a abandonnés ; la petite dernière n’était qu’une enfant. Amenés à se retrouver autour de l’enterrement  au Ghana, les parcours restés hermétiques pour le reste de la fratrie vont devoir se connecter de nouveau, malgré les souffrances cachées de chacun.

Leurs histoires et chemins respectifs nous mènent ainsi tour à tour à Brooklyn, Londres, Bamako ou encore Lagos, sans jamais perdre le lecteur, un tour de force diégétique. Se développent ainsi une épopée familiale, et une réflexion sur l’acceptation ou la haine de soi, un choix qui se pose devant chaque migrant, et d’autant plus aux yeux de ses enfants, et qui rejoint là une problématique profonde de la littérature américaine. Le roman plonge aussi dans une double interrogation : sur l’amour et sur la mort : « On ne peut continuer à perdre ses proches et à l’accepter », se demande Fola, « s’ils continuent à mourir (…) – pourquoi l’amour ? », insiste-t-elle. Olu, lui, apprend, malgré sa peur extrême de l’abandon, par son professeur, qu’une « relation n’a d’autre sens que la mise en scène condensée du drame de la vie et de la mort. (…) Un jour l’amour tiédit. (…) Ainsi l’homme apprend que la mort est une réalité ». 

Et avec cette dualité vient aussi une réflexion sur l’identité, ce que ‘être’ veut vraiment dire, à travers la quête perpétuelle des jumeaux par exemple, Taiwo à la souffrance trop enfouie, incapable d’être à la hauteur d’elle-même, de sa beauté et de ses nombreux talents, et Kehinde, l’artiste qui ne sait pas s’il arrive vraiment à vivre. « Celui qui a honte n’a jamais l’impression d’être chez lui », constate Taiwo, une fois au Ghana paternel.


Saluons aussi l’exceptionnelle traduction de Sylvie Schneiter, qui rend admirablement ce texte en français, un livre qui a connu un succès retentissant l’an dernier en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, où Taiye Selasi, née à Londres de parents ghanéen et nigérian comme ses personnages, est à 34 ans déjà devenue un des auteurs prometteurs de la littérature anglophone actuelle.



'Le Ravissement des innocents' / Ghana Must Go by Taiye Selasi - extract in English



Ghana Must Go by Taiye Selasi – extract

In this extract from the author's novel about a family torn apart by events, a student encounters US misconceptions of Africa
  • The Guardian
Dr Wei started also, his deep, bossed gong laugh. "I say this to say that I admire the culture, your culture, its respect for education above all. Every African man I have ever encountered in an academic setting excelled, barring none. I haven't met a single lazy African student, or a fat one for that matter, in 40 years here. I know it sounds crazy, we laugh, but believe me. I teach undergraduates. I see it every day. African immigrants are the future of the academy. And the Indians." He paused here to finish his tea.
  1. Ghana Must Go
  2. by Taiye Selasi
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While Olu sat, smiling, an odder thing still: to be enjoying Dr Wei's conversation. Ling had always reviled him as arrogant, unyielding, charming to a point and indifferent beyond. She'd never gone home for vacation in college, finding overseas community service work to do instead. She'd skipped her sister's wedding so as not to see her father, and ignored the man's calls when they came, twice a year, the one – September second – for an off-key "Happy Birthday," the other Chinese New Year for "Kung Hei Fat Choy." Olu knew better than to probe, and he didn't, for 15 years almost had never once asked: honey, why don't we drive out to Newton to see them? or what did he do to you? Never once asked. And Ling didn't either: what had happened to his father, why they'd never been to Ghana (they'd been everywhere else), why he'd balked only recently at an email from Fola inviting them for dinner on Christmas? Instead, they hung there between them, in Allston, New Haven, now a 10-minute walk from where Olu once lived: all the questions and heartbreaks, unanswered, untreated, just left there to dry in the silence and sun.
So Olu was shocked now to find himself smiling, at ease with this man whom Ling hated so much. There was something even appealing about Dr Wei's manner, the efforts of the fastidious mathematician to make friends. As smug as he seemed, the hair smoothing betrayed him: Dr Wei was self-conscious, of what was unclear. Perhaps of the accent that coated his consonants, a threat to the facile delivery, the r's? Perhaps of the slightness of build, further slighted by nearness to Olu's own wide-chested frame? Perhaps of the sadness alive in his pupils, as present as laugh lines around his bright eyes? Or of something else, dark, Olu couldn't see what, but could sense that this man was no stranger to shame. And was opening his mouth to say "Interesting" or suchlike when Dr Wei smoothed down his hair and went on.
"You know, I never understood the dysfunctions of Africa. The greed of the leaders, disease, civil war. Still dying of malaria in the 21st century, still hacking and raping, cutting genitals off? Young children and nuns slitting throats with machetes, those girls in the Congo, this thing in Sudan? As a young man in China, I assumed it was ignorance. Intellectual incapacity, inferiority perhaps. Needless to say I was wrong, as I've noted. When I came here I saw I was wrong. Fair enough. But the backwardness persists even now, and why is that? When African men are so bright? as we've said. And the women, too, don't get me wrong, I'm not sexist. But why is that place still so backward? I ask. And you know what I think? No respect for the family. The fathers don't honor their children or wives. The Olu I knew, Oluwalekun Abayomi? Had two bastard children plus three by the wife. A brain without equal but no moral backbone. That's why you have the child soldier, the rape. How can you value another man's daughter, or son, when you don't even value your own?"
Olu was silent, too startled to speak.
"You can't." Dr Wei opened his hands: QED. "Your mother, for example.Ms Savage. Not Mrs. With a  different last name than yours.
Sai. Is that right? I'm assuming – and it is just an assumption, I acknowledge – that your father left your mother to raise you alone?"
Olu sat, frozen, too angry to move.
"Exactly. And there's your example. Your father. The father is always the example." He paused. "Now you may say, 'No, no, I'm not like my father –' "
"No," Olu mumbled.
"And that's what you think, but –"
"I'm just like my father. I'm proud to be like him." Just barely a whisper through Olu's clenched teeth. Dr Wei, caught off guard, tipped his head and looked at Olu – who, hands and chest trembling, looked steadily back. Said, "He's a surgeon like I am, the best in his field," and the rest in an outpour, one soft seething rush: "The problem isn't Ling wants to marry an African. It's not that she's marrying me, and she will. No, the problem is you, Dr Wei. Your example. You're the example of what they don't want. Both of them, Ling and Lee-Ann, and why is that? Why aren't there pictures of them in your place? What was it, 'the father is always the example'? Both of your daughters prefer something else."
Ling appeared now in her coat, holding Olu's.
Aaaaaaa-men. "Lacrimosa," the choral climax.
Dr Wei cleared his throat, but before he could speak Ling grabbed Olu and left. Out the door, just like that.

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THEATRE, ENCORE, EN 2014 / 15, FAITES ENTRER TCHEKHOV



AU THEATRE DES AMANDIERS, A NANTERRE :


La Mouette

Mise en scène Frédéric Bélier-Garcia
Texte d’Anton Tchekhov

Des êtres cherchent à retenir les promesses
de l’enfance, dans l’amour ou par l’art…
Garder vivant, en eux, le cadeau des espérances
premières, du temps des possibles. On annonce
une comédie, une tragédie survient. La Mouette
est un regret furieux de la vie. Les personnages
semblent y attendre une fête qui n’a pas eu lieu.
Frédéric Bélier-Garcia met en scène ce grand
cabaret de l’existence, qui marque le retour
au théâtre de Nicole Garcia.

Du 26 septembre au 12 octobre 2014

http://www.nanterre-amandiers.com/

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TROIS FOIS 'LES TROIS SOEURS'


Les Trois sœurs

TGP - CDN de Saint-Denis, Saint-Denis
Du 30 mars au 19 avril 2015

CLASSIQUE
Les trois sœurs, Olga, Irina, Macha… Les trois Grâces, les trois Parques… Tchekhov ne choisit pas innocemment d’écrire pour un trio féminin. Même s’il adjoint au trio une quatrième figure, le frère, Andreï, qui biaise quelque peu le symbole, il n’en demeure pas moins que trois sœurs, cela impressionne. Le charme a agi chezJean-Yves Ruf dès la découverte de cette pièce à part, profonde, mystérieuse.
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À partir de :24,50 €pour tous18 €pour les adhérents

Les Trois sœurs

De
Anton Tchekhov
Mise en scène
Jean-Yves Ruf
Avec
Christophe BraultGaël ChaillatPascal D’AmatoGéraldine DuplaLola FelouzisFrancis Freyburger,Thomas MardelSara PasquierAndré PomaratPierre-Yves PoudouAntonio TroiloLise VisinandPierre Yvon
En écho avec ce spectacle, un concert est organisé le 14 avril 2015 au TGP.
Les trois soeurs, Olga, Irina, Macha… Les trois Grâces, les trois Parques… Tchekhov ne choisit pas innocemment d’écrire pour un trio féminin. Même s’il adjoint au trio une quatrième figure, le frère, Andreï, qui biaise quelque peu le symbole, il n’en demeure pas moins que trois soeurs, cela impressionne. Le charme a agi chez Jean-Yves Ruf dès la découverte de cette pièce à part, profonde, mystérieuse. Elle l’a toujours intrigué, fasciné par son caractère sourd, cette sensation de délitement insidieux qui y gagne les âmes…
Il y a bien sûr la lecture ancrée dans l’histoire de la Russie : une aristocratie ruinée, s’accrochant à des valeurs périmées, philosophant avec candeur et optimisme dans un pays au bord du gouffre. Mais Tchekhov offre aussi des lectures plus atemporelles. C’est un printemps déchirant qui travaille ces trois sœurs, elles se battent avec toute l’énergie de leur jeunesse pour trouver un destin à la hauteur de leurs espoirs et pour ne pas perdre toute utopie. C’est une description précise et profonde du passage de l’insouciance héritée de l’enfance à la prise de conscience d’une vie qui passe déjà trop vite, où les possibles se resserrent inéluctablement, où la question du sens se pose avec acuité. « Si l’on pouvait savoir » est la dernière phrase de la pièce.



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Et puis 'Platonov' revient, encore une fois en janvier, mois de mon anniversaire, cette année à la Colline:

Platonov


“Nous nous aimons, Platonov !
Que te faut-il de plus ? ...”
Le collectif d’acteurs Les Possédés a fait en 2002 son geste inaugural d’un Oncle Vania mémorable. En travaillant ensuite sur Lagarce, Mauvignier, Céline, ils ont continué à explorer par le jeu ce que nos vies font et défont en chacun de nous, la richesse et la fragilité de ce qui nous lie les uns aux autres. Douze ans après, l’exceptionnel foisonnement humain dePlatonov a séduit la troupe, à laquelle se joindra pour cette fois Emmanuelle Devos. Leur Tchekhov est cousin de Dostoïevski, entre fureur de vivre et mort de Dieu. Il n’est pas fait de nostalgie, mais de colère contre la résignation, d’espoir insensé dans l’amour pour se consoler de soi. Pas d’échappatoire pourtant pour Platonov dans un monde aussi orphelin de certitudes que le nôtre... Mais rien de triste non plus dans cette noirceur fiévreuse. Car ce dont le spectacle veut avant tout se nourrir, c’est de la générosité, du chaos, de la maladresse joyeuse propres aux premières oeuvres – le bouillonnement d’une pièce écrite par un auteur de vingt ans. Contre l’ennui, Tchekhov y dresse le désir, tous les désirs, d’aimer, de détruire, d’être riche, et peu importe que ces élans soient grandioses ou ridicules : s’il y a ici échec de la vie, il flamboie !

de

Anton Tchekhov

création collective dirigée par

Rodolphe Dana - Collectif Les Possédés

avec
Yves Arnault, Julien Chavrial, David Clavel, Rodolphe Dana, Emmanuelle Devos, Françoise Gazio, Antoine Kahan, Katja Hunsinger, Émilie Lafarge, Nadir Legrand, Christophe Paou, Marie-Hélène Roig
Grand Théâtre
du 08 janvier 2015
au 11 février 2015
du mercredi au samedi à 20h, le mardi à 19h30 et le dimanche à 15h

Egalement à Colombes à l'Avant-Seine en février :

L’Avant-Seine, Colombes
le 13 février 2015

platonov

  • PLATONOV
  • vendredi 13 févr. 2015 - 20h00.
Durée : 3h30 avec entracte
Invitée par le Collectif Les Possédés, Emmanuelle Devos apporte sa présence singulière à l’œuvre de jeunesse de Tchekhov. Avec cette mise en scène de Rodolphe Dana, découvrez un Platonov fiévreux et puissant.
Le cadre est la Russie d’antan, accrochée à des lambeaux de fastes fatigués et décolorés. Les personnages subissent le revers de leur destin détourné, leurs rêves tronqués, leurs aspirations fébriles que la société étouffe. Il y a les aristocrates à l’importance qui s’écaille, les petits bourgeois en proie aux plaisirs et satisfactions de fortunes spéculées.
Face à cette société qui ne le satisfait guère, Platonov plonge dans le désir tourmenté de la possession ; des biens, des autres. Tour à tour séducteur et manipulateur, il aiguise sa frustration et se délecte d’une nécessaire confrontation avec son entourage.

http://www.lavant-seine.com/

http://www.lavant-seine.com/evenement/platonov/




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MAIS ENCORE...


What if They Went to Moscow ? - Version Théâtre


Le Centquatre (104), Paris
Du 18 au 21 septembre 2014
Durée : 1h30

CONTEMPORAINFestivalFestival Temps d'images
Que serait-il advenu de ces trois sœurs, si elles avaient finalement fuit la routine provinciale ? Pour renouveler le classique de Tchekhov,Christiane Jatahy l'ouvre à l'utopie. Dans une salle, la pièce de théâtre est l'objet d'un tournage. Dans l'autre, le film, monté en direct, ouvre le champ des possibles. Face à la scène ou à l'écran - mais toujours au cœur du dispositif - le spectateur fait l'expérience d'une perte de repère jouissive... Cet événement se compose en deux temps : le théâtre avec acteurs au plateau et en parallèle le cinéma : la projection du spectacle dans la salle de cinéma à lieu en direct, ce qui crée un autre traitement narratif au format cinématographique.


18 septembre > 21 septembre 2014


Programmation » spectacles » Christiane Jatahy
avec ARTE dans le cadre du Festival TEMPS D'IMAGES
Que serait-il advenu de ces trois sœurs, si elles avaient finalement fuit la routine provinciale ? Pour renouveler le classique de Tchekhov, Christiane Jatahy l’ouvre à l’utopie. Dans une salle, la pièce de théâtre est l’objet d’un tournage. Dans l’autre, le film, monté en direct, ouvre le champ des possibles. Face à la scène ou à l’écran - mais toujours au cœur du dispositif - le spectateur fait l’expérience d’une perte de repère jouissive.



Ivanov

Ivanov

Odéon - Théâtre de l'Europe, Paris
Du 16 janvier au 28 février 2015

CLASSIQUE
En plus de quarante ans de carrière, Luc Bondy n'a entamé que deux fois le dialogue avec Tchekhov. D'abord avec Platonov à la Volksbühne en 1978, puis avec une très belle Mouette, présentée à l'Odéon en février 2002. Le rendez-vous est donc trop rare pour être manqué. 





Lien : http://www.theatre-odeon.eu/fr/2014-2015/spectacles/ivanov

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