30/05/2014

Centrafrique : réactions après l'attaque contre une église de Fatima, à Bangui


Deux personnes ont été tuées par balle et plusieurs autres grièvement blessées à Bangui vendredi lors de manifestations réclamant le départ de la présidente de transition centrafricaine et du contingent burundais de la force africaine, selon des sources concordantes.
Les manifestants demandent le départ de la présidente de transition Catherine Samba-Panza, le départ de certaines forces militaires étrangères déployés dans le pays, notamment les Burundais accusés de laisser faire les violences anti-chrétiens, ou le désarmement du quartier à majorité musulmane du PK-5.
La capitale centrafricaine connaît un regain de violences depuis quelques jours, notamment depuis une attaque meurtrière qui a fait 15 morts dans une église, mercredi, dans le quartier.

Pour Anicet Dologuélé, ancien Premier Ministre sous la présidence d'Ange Félix Patassé, l'heure est à la lutte contre l'impunité, au-delà des divisions politique. Il pense que l'urgence est à l'arrestation et au jugement de ceux qui continuent à perpétrer des violences, et non aux divisions politiques.

Plus d'infos:

http://www.rfi.fr/afrique/20140530/2min/-rca-encore-tirs-bangui-deux-morts-plusieurs-blesses/



En Centrafrique, un appel au calme a été lancé ce matin par Sangaris et Misca, confrontées à une nouvelle flambée de violences. « Nous réagirons avec la plus grande détermination à toute prise à partie », déclarent les forces françaises et africaines engagées sur le terrain. Selon plusieurs témoignages, deux personnes ont été tuées par balle et plusieurs autres blessées, ce vendredi 30 mai. Ce matin, des milliers de personnes ont entamé plusieurs marches pour réclamer la démission du gouvernement de transition et le retrait de certaines forces militaires étrangères.
Ce vendredi en début d'après-midi, des tirs retentissent toujours dans Bangui. Il y a quelques minutes encore, on pouvait entendre au centre-ville des rafales dont il est difficile de déterminer l’origine. Les militaires français et les soldats africains de la Misca tentent de démanteler des barricades qui ont été érigées pendant la nuit et qui paralysent la ville. La route de l’aéroport, notamment, est fermée, les vols suspendus.
Selon nos informations, recueillies auprès de plusieurs sources - dont une source militaire - deux des manifestants de ce vendredi matin ont succombé à des blessures par balle et plusieurs ont été blessés. « Nous maintenons le cap des manifestations. Ce n’est pas fini », confie malgré tout une personne présente dans ce rassemblement. « Un rassemblement pacifiste et spontané », selon ce Banguissois.
La manifestation qui réunissait ce matin des milliers de Banguissois s’est cependant un peu dispersée. On ne compte plus qu’une centaine de personnes toujours massées sur l’avenue Boganda, près de la base du contingent burundais dont ils exigent le retrait de la Misca.
« Guérilla urbaine »
Les manifestants estiment que ces soldats n’ont pas agi pour éviter la tuerie dans l’église Notre-Dame de Fatima, mercredi, qui a coûté la vie à une quinzaine de personnes, dont un prêtre. Et les manifestants demandent donc également le départ de la présidente de transition Catherine Samba-Panza..
Cette dernière s’est exprimée dans une allocution radio-télévisée. Elle a qualifié d'« acte terroriste » l'attaque contre l'église Notre-Dame de Fatima. « C'est le fait que les auteurs des crimes à répétition continuent de circuler librement qui explique cette recrudescence périodique des actes terroristes », a encore précisé Mme Samba-Panza qui a dénoncé une situation de « guérilla urbaine. »

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