05/11/2013

Mali : Les premiers éléments de l'enquete selon Le Monde




Mali : trois des ravisseurs 

des journalistes de RFI 

étaient connus des services 

de renseignement français


Le Monde.fr |  • Mis à jour le  |Par 

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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/11/05/mali-trois-des-ravisseurs-des-journalistes-de-rfi-identifies_3508659_3212.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#ens_id=3507346&xtor=RSS-3208


Extraits:


"Trois des quatre ravisseurs, qui appartiennent à un même clan familial, ont été interrogés, à partir du mois de mai, et à plusieurs reprises au cours des derniers mois, par les services de renseignement, avant d'être relâchés. Ils s'étaient présentés d'eux-mêmes aux forces armées françaises après avoir fui les zones de combats.
De nombreux combattants ont ainsi été interrogés par des officiers de renseignement afin de collecter des informations utiles à la lutte contre la mouvance djihadiste dans la région et à la recherche des otages français détenus au Sahel. Après vérification de leur parcours et de leur éventuelle implication dans les combats contre la force "Serval", ces trois personnes ont ensuite été laissées libres et sont restées à Kidal.
Elles ont fait partie des nombreux rebelles touareg ayant fait route commune avec les troupes d'AQMI qui ont, après le succès de l'opération militaire française, opté, officiellement, pour la voie de la réconciliation inter-touareg au sein du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA)".

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DES COMMANDOS DJIHADISTES

"Selon certains éléments de l'enquête, les trois ravisseurs identifiés auraient combattu au sein de la katiba d'Abdelkrim Al-Targui, l'un des chefs d'AQMI. Le nom du chef des ravisseurs était, par ailleurs, déjà apparu dans les recherches sur l'enlèvement, le 24 novembre 2011, à Hombori dans le nord du Mali, de Philippe Verdon, retrouvé mort le 6 juillet, et de son collègue Serge Lazarevic, toujours détenu".


"Des parents des trois suspects identifiés sont actuellement détenus à Bamako, ce qui a fait émerger un motif éventuel de cette action menée contre les journalistes. L'enlèvement des deux confrères pourrait ainsi avoir été décidé, notamment, parce que la négociation ayant permis la libération des quatre derniers otages d'Arlit n'a pas inclus la remise en liberté de ces personnes emprisonnées à Bamako".

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"Des informations, fournies au Monde par un cadre du MNLA, indiquent que des commandos djihadistes ont, par ailleurs, été constitués après une réunion, à la frontière algérienne entre des membres de la katiba d'Abdelkrim Al-Targui et celle créée par Abou Zeid, tué au printemps lors d'opérations militaires menées par les armées françaises et tchadiennes dans le nord-est du Mali".

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TRAQUER LES COLLABORATEURS DES FRANÇAIS

"Ces commandos auraient pour mission de traquer tous ceux qui collaborent avec les Français dans la région. Selon Iknane Ag Attaher, un cadre du MNLA, trois membres de son mouvement ont été assassinés la semaine dernière dans la région car ils étaient accusés d'informer la France sur les groupes proches d'AQMI. "Depuis l'arrivée de la Minusma, la force de l'ONU, et le retour des autorités maliennes à Kidal, le MNLA n'a plus de responsabilité liée à la sécurité de la ville et des postes de contrôle ont été enlevés."

Les fidèles de la mouvance djihadiste avaient néanmoins commis des attentats même à l'époque où le MNLA était seul en charge du contrôle de la ville. Les ravisseurs des deux journalistes français ont, pour leur part, emprunté une sortie de Kidal située à 250 mètres d'un poste de la Minusma, et à 500 mètres du camp militaire où stationnent les forces françaises. Sollicités, les porte-parole de la DGSE et du chef d'état-major des armées ont indiqué ne disposer d'aucun élément confirmant les informations livrées par Le Monde."



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