Journalist at RFI (ex-DW, BBC...), writer, (first book on Bristol's music/art; e-book on African art), I also work on films, as a journalism lecturer, and a contributor to the New Arab, Art UK, etc.
Born in Paris, I was based in Prague, Miami, London, Nairobi (covering East Africa), Bangui, and Bristol, UK. I also travelled to Italy, Haiti, Tunisia, Liberia, Senegal, India, Mexico, Iraq... My passions: Africa, music, arts...
This blog is to share my work and cultural discoveries.
15/11/2013
Mali : Analyse de Vincent Hugeux sur Kidal dans l'Express
L'assassinat des envoyés spéciaux de RFI semble crapuleux. Malgré tout, la France a commis l'erreur de "sous-traiter" la sécurité de ce berceau de l'irrédentisme touareg aux rebelles du MNLA. Et risque d'en payer longtemps le prix.
Calme trompeur à Kidal. Malgré les patrouilles des soldats onusiens, la ville reste perméable aux terroristes. AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD
Un cauchemar de sable, de rocaille, de maisons ternes et trapues écrasées par le cagnard : vu de Paris, voilà à quoi ressemble Kidal, ville piège faussement assoupie du Nord-Est malien et berceau de l'irrédentisme touareg.
Et cette incroyable et dure chute du papier, surtout :
Le pourrissement, allié le plus sûr du terrorisme
Tout porte à croire que Ghislaine Dupont et Claude Verlon doivent leur mort atroce - vécue comme une honte ineffaçable au sein de la communauté touareg - à un enlèvement crapuleux perpétré par des "sous-traitants" désireux de monnayer leur butin humain et qui aurait mal tourné. Ont-ils aussi, comme le soutient un praticien chevronné de la galaxie djihadiste, payé de leur vie les "erreurs de gestion de la France à Kidal"?
Deux certitudes. D'abord, le statu quo, autre nom du pourrissement, y serait l'allié le plus sûr du terrorisme. Ensuite, qu'on le veuille ou non, Paris aura du mal à se délester de ce fardeau. "C'est à elle, décrètent en choeur trois chefs touareg, par ailleurs rivaux, qu'incombe la responsabilité d'imposer un règlement. Elle en a le pouvoir."
Le devoir, sans doute. Le pouvoir, pas sûr. "Kidal est le noeud gordien qu'il faut trancher", a asséné, le 10 novembre, sur RFI, cheikh Oumar Diarrah. La formule illustre l'étroitesse de la ligne de crête que doit emprunter le Mali nouveau : l'homme qui l'a prononcée est ministre de la Réconciliation.
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