28/07/2013

Zimbabwe : arrestation d'un proche de Tsvangirai


Au Zimbabwe, un proche du Premier ministre Morgan Tsvangirai et vice-ministre issu de l'opposition a été arrêté dimanche par la police. Celle-ci n'a pas révélé son motif mais le vice-ministre des transports, Morgan Komichi, a affirmé avoir rendu public le fait que des bulletins de vote au nom de Tsvangirai avaient été retrouvés dans une poubelle.
La porte-parole de la police, Charity Charamba, a confirmé cette arrestation qui intervient à trois jours des élections générales de mercredi sans préciser les accusations portées contre M. Komichi.


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Le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), le parti de Tsvangirai accuse la Commission électorale zimbabwéenne, la ZEC, de mener une "chasse aux sorcières" contre ses partisans au lieu d'enquêter sur la disparition des bulletins de vote.
Douglas Mwonzora est le porte-parole du MDC. Il confirme l'arrestation du vice-président de leur parti Morgan Komichi.

Douglas Mwonzora : 
" Ils ne l'ont pas arrêté parce qu'il a fait quelque chose de mal, mais parce qu'il a fait quelque chose de bien. Donc nous nous attendons à ce qu'il le garde en état d'arrestation. Cela intervient après ses révélations prouvant qu'il a trouvé des bulletins de vote dans une poubelle. Cette arrestation a pour but d'écarter le MDC. Nous avons des preuves de fraudes, par exemple que les autorités remplacent les agents de surveillance du vote par des agents de renseignements. Leur but est de faire peur aux électeurs et de faciliter les manipulations des voix. "

Selon Morgan Komichi, une enveloppe de bulletins de vote au nom de Tsvangirai, auraient en effet été retrouvés dans les poubelles du Centre de conférence internationale d'Harare, où les membres des forces de sécurité ont voté en avance les 14 et 15 juillet derniers.

Mais pour la police, Komichi est le premier suspect dans cette affaire...

La-porte-parole de la police a affirmé ce dimanche que "tant qu'il refuse de dévoiler l'identité de son informateur, la police le tiendra pour responsable".
Les élections présidentielle, législatives et municipales du 31 juillet sont très disputés entre les deux partis qui se partagent actuellement le pouvoir au sein d'une coalition houleuse.

La ZANU-PF au pouvoir depuis l'indépendance du pays voit déjà son dirigeant Robert Mugabe réélu, après 33 ans à la tête du pays et malgré ses 89 ans.
Mais pour les partisans du MDC et de son leader, le PM Morgan Tsvangirai, les preuves de manipulations de votes se multiplient.

Cela n'a pas empêché Robert Mugabe de promettre un vote pacifique, libre et impartial, hier. Lors de son dernier rassemblement devant 40 000 de ses partisans, à Harare, il a affirmé ne vouloir que "la paix".

 Lors du précédent scrutin, en 2008, Tsvangirai avait obtenu 47% des suffrages, devant Mugabe et ses 43%.
Mais les partisans du chef de l'Etat sortant avaient déclenché une vague de violences, faisant quelque 200 morts.
Face à l'urgence, Tsvangirai avait retiré sa candidature, et a été nommé Premier ministre dans cette cohabitation difficile.

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